Ce manuscrit mystérieux fut découvert en 1779 à Blavouat (commune du Haut-Quercy en France) par un terrassier qui effectuait des travaux en vue de la construction d'une maison ; il était enfoui, dans un coffrage en métal, à deux mètres de profondeur.
Il fut remis au curé de la paroisse, Ange-Henri Deffrond, qui fut interloqué par la forme des lettres et par les figures étranges de certaines pages :
Homme "à tête de lézard cornu" :
Enfant "à tête de mouche", sur une page gaufrée :
Description du manuscrit :
- reliure en cuir verdi, avec sur chaque face de couverture le pictogramme suivant :
- il comptait 100 pages (soit 50 feuilles de 24 cm sur 20 ).
- 1 page sur 5 était ornée d'un liseret à l'or fin.
Les quatre dernières feuilles, d'un grain plus fort que les précédentes, et séparées chacune pas un buvard transparent, étaient étonnantes car chacune maculée d'éléments naturels :
page 94 - selles séchées de plusieurs espèces, mélées de morceaux de coquilles d'oeufs de diverses couleurs,
page 96 - foin mêlé d'herbes séchées
page 98 - cadavres plats d'insectes divers, sangsues, vers., et plumes de divers oiseaux.
page 100 : feuille rouge sang (sang naturel probablement, avec quelques Caillaux).
au verso de la feuille , soit la page 101 , cette figure à l'encre noire qui pourrait être une signature :
La Comtesse du lieu, Veuve Amélie de la Briochery, ordonna qu'une enquête soit faite pour élucider ce qui lui parût être une mystification : un jeune avocat du secteur, Jacques Firrion, réputé pour fréquenter les cercles philosophiques locaux, fut soupçonné, mais mis hors de cause.
Le fils de la comtesse, Ferdinand-Louis, 15 ans, réputé pour ses blagues douteuses, et parfois "lourdingues" comme on les qualifierait de nos jours, fut aussi soupçonné d'être l'auteur de cette farce. Il nia farouchement, bien que sa propre mère, au début scandalisée de cette mise en cause, n'exclut pas cette hypothèse et dit même - cela figure dans un procès-verbal : "Il en a fait de bien pires !". Il est vrai qu'il avait, par exemple, écrit un jour sur le mur de son collège, après avoir reçu une punition corporelle due à son insolence envers le recteur : "Dans 10 ans vous le verrez, la jeunesse vaincra".
La mystérieuse signature fut examinée de prés, on convoqua toutes les personnes du secteur dont les initiales étaient : "V.A", V.B" ou "U.A" , soit 150, des femmes surtout, des paysannes en majorité, dont peu savaient écrire ; on les interrogea, sans rudesse : rien n'en sortit que dénégations ; on remercia cependant d'un repas les plus pauvres d'avoir "aidé la justice du roi" ; puis, on compara la signature bizarre avec celle des lettres déposées chez les 5 notaires des environs : vaines recherches. Ces notaires se plaignirent ensuite dans une "adresse à l'intendant" d'un tel "attentat au secret des patrimoines des familles".
Finalement, après trois mois d'investigations empiriques, on cessa de chercher, les autorités locales, et en premier lieu l'intendant, craignant :
"Qu'a tenter de solutionner ce mystère, oeuvre manifeste d'un introuvable dément, et à trop en parler, on n'en vienne à causer des émotions dans une populace si prompte à souscrire aux légendes et diableries, et à y intéresser de trop près les bourgeois déjà trop entichés de vains débats sous couverts philosophaux (sic)."
Que devint alors ce manuscrit?
3 commentaires:
ça va pas mieux hein Jérémy? Je suis fasciné par la présence du Manacra dans ce manuscrit.
La datation est d'ailleurs proche de celle de celui de Voynich et semble le corroborer...
Bravo pour cette mise au jour. On sent en vous l'historien scrupuleux et scientifique.
réponse :
merci, je ne doute pas que vous ayez perçu que cet exercice pseudo-scientifico-historique de ma part était bien entendu à prendre au troisième (voire au quatrième) degré et qu'il s'agit là de fantaisies historiques.
kamila... ce prénom ne m'est pas inconnu... !
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